"smells like teen spirit" - UC

2005 – Cardiff – Pays de Galle
L’odeur du shit et de l’alcool n’avait pas réussi à s’évaporer durant la nuit. Les vestiges d’une soirée des plus déjanté restaient encore présents sur le sol, où un amas de bouteille de bière vide s’entremêlait avec des paquets de clopes maintenant vide.
La chambre d’hôtel ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait pu être il y a encore quelques heures, le passage d’une jeune célébrité, de ces « amis » trouvé pour l’occasion et la venue de quelques filles 100% anglaises (comprenez par là adepte des comas éthyliques) avait réussi à ôter toute élégance à la chambre d’hôtel.
Couché sur son lit, Ianto essayait de se réveiller, autant que le mal de tête qu’il avait pouvait lui permettre. Cherchant à tâtons son paquet de cigarette, c’est d’un geste épuisé qu’il porta une d’entre elle à sa bouche. Il lui fallut plusieurs minutes avant de se rendre compte qu’il ne l’avait toujours pas allumé. Passant une main dans ces cheveux, il observa une fille qui c’était endormi par terre, utilisant son manteau en guise de couverture. Putain de soirée.
Une brillante idée de son guitariste, un jeune anglais pour qui le mot « sobriété » sonnait comme une véritable insulte. « Il faut qu’on fête dignement ton dernier soir au Royaume-Uni darling ! » avait-il annoncé d’un ton enjoué en débarquant accompagné d’une vingtaine de personne dont Ianto n’avait aucune idée sur qui ils étaient. Pas grave, l’alcool vous rend amis avec tous le monde.
Pour Ianto c’était pourtant plus qu’une soirée d’adieu à ce pays. C’était un adieu à sa pseudo vie de star. Oui, car il savait que cela n’allait pas durer. Il allait retourner aux Etats-Unis est mettre un terme définitif au contrat qui le lieu à sa maison de disque. Il c’était fait avoir. Et en beauté.
Imaginez, il venait d’avoir 19 ans, habitant de la banlieue de Chicago il n’aurait jamais imaginé qu’un jour un producteur vienne le voir dans le bar ou il avait l’habitude de se représenter. Il lui avait promit le succès, un disque, même LE disque de l’année. Bien sur Ianto avait foncé tête baissé. Idiot qu’il était. Il n’avait pas pensé que son qu’on lui proposait était l’enregistrement d’un des albums les plus commercial et mièvre qu’il ne peut exister au monde. Pour un type qui a grandi en écoutant un tas de musique indépendant, c’est douloureux.
Et depuis un an il traversait le monde, concerts, groupies, promotion et j’en passe et des meilleurs. Une vie de dingue, qu’il détestait bien sur. Le seul point positif qu’il y avait trouvé c’était les filles, et de pouvoir faire ce qu’il lui plaisait sans qu’on le blâme.
Il fallut plusieurs minutes à Ianto pour se rendre compte que quelqu’un venait de pénétrer dans la chambre. Il regarda la personne de haut en bas : de ces converses noirs jusqu'à ces boucles d’or. La première chose qu’il pensa fut : « merde ».
Savannah se tenait devant lui, le poing étrangement fermée, un regard ou se mêlait tristesse et haine. Il se mordit la lèvre et fixa un moment le sol à la recherche de quelques choses à lui dire. Lui expliquer qu’il ne c’était pas encore déchirée la gueule, que s’y dans son lit se trouvait au moins 4 filles et 1 gars à moitié-nu ça ne voulait franchement rien dire, et que si il n’était pas venu à leur rendez-vous hier c’était qu’il était trop triste de devoir la quitter après. Aucun son ne sortit.
C’est la fille endormis dans son manteau qui le fit à sa place. D’une voix caverneuse elle demanda :
« C’est qui cette greluche ? »
Savannah respira longuement, ferma les yeux et tourna les talons. Ianto tenta bien de la retenir, mais son pied s’enfonça dans un morceau de verre qui jongeait le sol, et avant qu’il ne tombe sur le sol il put voir la porte se refermer.
Adieu histoire d’amour.

Ianto a décidé de créer son propre label et donner l'occasion au petit groupe n'ayant rien de commercial d'avoir une chance de percer dans la musique. Et puis, surtout, il espère pouvoir niquer deux trois personne des majors grâce à ces artistes de la mort qui tue. Enfin, encore faudrait-il qu'il en trouver une de ces perles rares, car pour l'instant il est bien le seul à utiliser les locaux de son label (enfin si on ne compte pas le clodos du coin à qui Iando a offert l'hospitalité). Il travail en collaboration avec Savannah, oui son ex. Les choses sont devenu beaucoup plus simple entre eux depuis qu'ils ne sont que simples amis... (du moins c'est ce qu'ils se disent).

Vous avez déjà vu un éléphant entré dans un magasin de procelaine? Euh surement que non, mais si vous vous imaginez la scène, vous pensez bien que la petite statue de la Sainte Vierge en porcelaine ne résiste pas longtemps. Et bien on peut utiliser cet exemple pour qualifier Ianto. Il c'est retrouvé dans un nombre incalculable de fois ou tout le monde le regarde avec des gros yeux, un silence de mort pensant dans l'air et que quelqu'un vienne vers lui et lui donne une claque. Pas de sa faute si personne ne lui dit ce qu'il ne fait pas dire quand même! Apparemment si.

"Tu l'as lavé?" La phrase fétiche de Ianto. Non pas qu'il doute de votre hygiène -quoi que- mais Ianto souffre de trouble obsessionnel compulsif. Pas du genre à taper ces mains sur son visage toutes les 5 minutes, non, "juste" un besoin que tout soit propre. Alors se laver 10 fois les mains dans la même heure et se trimbaler partout avec son flacon de gel hydroalcoolique, c'est assez banal pour lui. Il en deviendrait presque flippant quand même...